Syndrome de Guillain Barré

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Le syndrome de Guillain-Barré est une maladie rare dont les symptômes, parfois très éprouvants, se manifestent pendant de longs mois. Dans la majorité des cas, il succède un épisode infectieux.

Découvrons ensemble comment se manifeste ce syndrome, dans quels cas et comment y mettre fin.

Syndrome de Guillain-Barré : qu'est-ce que c'est ?

Le syndrome de Guillain-Barré est une maladie neurologique inflammatoire qui affecte les nerfs périphériques, c'est-à-dire les nerfs reliant le système nerveux central (le cerveau et la moelle épinière) aux différentes parties du corps. On la rencontre également sous le nom de « polyradiculonévrite aiguë inflammatoire ».

Cette maladie conduit à une altération de la gaine de myéline, la structure qui entoure les fibres nerveuses ; en conséquence, la transmission du message est entravée, ce qui occasionne les différents symptômes ressentis par les patients.

Causes du syndrome de Guillain-Barré

Le syndrome de Guillain-Barré est de nature auto-immune : des cellules du système de défense, dont le rôle est normalement de protéger l'organisme contre les attaques des microbes, se retournent contre ses propres structures, la gaine de myéline dans le cadre de cette affection.

Il survient, chez deux tiers des personnes qui le développent, après un épisode infectieux. Le délai entre ces deux événements est de quelques jours, à deux ou trois semaines.

Les infections associées au syndrome de Guillain-Barré peuvent être une grippe, une gastro-entérite, une angine... Les bactéries et les virus les plus souvent impliqués sont :

  • des cytomégalovirus (virus de l'herpès, de la varicelle/du zona, virus d’Epstein-Barr causant la mononucléose...) ;
  • Campylobacter jejuni, responsable de diarrhées ;
  • Mycoplasma pneumoniae, responsable de pneumonie.

Bon à savoir : le virus Zika, transmis par des moustiques et sévissant en Amérique du Sud conduit à l'apparition de ce syndrome dans 46 % des cas.

Parfois, le syndrome de Guillain-Barré survient après la prise de certains médicaments, comme :

  • des antidépresseurs : l'amitriptyline ou la zimelidine, cette dernière ayant été retirée du marché pour cette raison ;
  • le danazol, utilisé notamment pour traiter l'endométriose ;
  • la streptokinase, un médicament utilisé pour détruire les caillots sanguins (thrombolytique) ;
  • le captopril, prescrit en cas d'hypertension artérielle.

Syndrome de Guillain-Barré : symptômes

Les manifestations du syndrome de Guillain-Barré varient en intensité d'un patient à l'autre. Elles se présentent généralement sous la forme :

  • de paresthésies, c'est-à-dire des picotements, fourmillements ou engourdissements, notamment au niveau des mains et des pieds et pouvant se propager dans les bras et le visage ;
  • des douleurs, qui surviennent principalement dans le dos ;
  • d'une faiblesse musculaire, pouvant chez certains malades aller jusqu'à la paralysie des jambes, voire des quatre membres ;
  • des troubles de la déglutition, qui compliquent l'alimentation et entraînent un risque de fausse route alimentaire : les malades présentant ce symptôme sont souvent nourris de manière artificielle (nutrition parentérale, par voie veineuse) ;
  • des difficultés à parler, à bouger les yeux ;
  • dans les formes les plus sévères, des troubles respiratoires qui nécessitent le recours à une ventilation mécanique.

Ces symptômes se manifestent pendant plusieurs semaines. Peuvent leur succéder, des troubles du rythme cardiaque, du transit intestinal, une perturbation de la pression artérielle... Il faut en moyenne de 6 mois à un an pour récupérer de la maladie.

Les cas graves de syndrome de Guillain-Barré sont rares mais ils peuvent entraîner une paralysie quasi complète.

À noter : un quart environ des patients gardent des séquelles après la disparition du syndrome.

Traitements du syndrome de Guillain-Barré

Au-delà de la prise en charge des symptômes spécifiques, deux options sont envisageables pour atténuer l'intensité du syndrome : la plasmaphérèse et le traitement par immunoglobuline :

  • La plasmaphérèse : cette méthode permet de purifier le plasma (la partie liquide du sang) en éliminant les anticorps responsables de la destruction de la myéline.
  • L'immunoglobulinothérapie : un second traitement repose sur l'administration, par voie intraveineuse, d'anticorps provenant de donneurs sains. Ceux-ci vont neutraliser les anticorps du patient.

Si des faiblesses musculaires persistent, une rééducation peut être nécessaire afin d’aider les patients à retrouver leur force et leurs capacités musculaires.

À noter : la prise en charge des cas sévères doit être réalisée dans une unité de soins intensifs car les patients sont exposés à un risque vital, le syndrome de Guillain-Barré étant potentiellement mortel.

Pour en savoir plus :

  • Découvrez la myasthénie, un trouble qui affecte la transmission de l'information entre le nerfs et le muscles.
  • Apprenez-en plus sur les paresthésies : leurs causes possibles et leurs traitements.
  • La sclérose en plaque est une autre affection où le système immunitaire attaque la gaine de myéline. Notre article fait le point sur cette maladie.

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