6 idées reçues sur la grippe et l'hiver

Microbes, froid, fièvre… Des vérités et des contre-vérités pullulent sur l'hiver et la grippe. Chaque année, cette dernière revient perturber notre quotidien et l'inquiétude grandit lorsque nos collègues ou les membres de notre famille tombent tous comme des mouches, touchés par cette vicieuse grippe (elle touche chaque hiver entre 2 et 8 millions de personnes). Éclairage sur ces troubles hivernaux !

Ma peau se fragilise en hiver : vrai

Ma peau se fragilise en hiver : vrai
© Philippe Gillotte CC BY-NC-SA 2.0 / Flickr

La peau souffre en hiver, elle s'assèche et tiraille. Les lèvres, les mains et les jambes portent les stigmates des attaques saisonnières.

Le vent, le froid, le manque d'humidité dans l'air et le chauffage excessif provoquent ce dessèchement. Certains vêtements en laine ou en synthétique peuvent également l'irriter.

Pour lutter contre le dessèchement de la peau en hiver :

  • baisser le chauffage ;
  • installer un humidificateur dans sa chambre à coucher ;
  • limiter les bains chauds et les douches brûlantes ;
  • porter un coupe-vent ;
  • bien hydrater sa peau avec une crème protectrice ;
  • opter pour des matières naturelles bio, comme le coton ;
  • soigner ses lèvres.

En hiver, je tombe forcément malade : faux

En hiver, je tombe forcément malade : faux
© Thinkstock

La maladie en hiver n'est pas une fatalité. Le rhume, l'angine, ou la grippe, résultent d'une mauvaise hygiène de vie et d'un manque d'attention. Pour ne pas tomber malade, il est nécessaire de :

  • garder une alimentation équilibrée ;
  • bien s'hydrater ;
  • bien se couvrir ;
  • éviter la contamination avec une personne malade ;
  • se faire vacciner contre la grippe.

Bon à savoir : il faut en effet prendre garde au froid, c'est lui qui permet aux microbes de nous atteindre ! En dessous de 10 °C, les microbes se mettent en sommeil, mais la température moyenne du corps humain leur offre un climat favorable pour se réveiller !

Toutefois, hiver comme été, l'aération demeure indispensable. En effet, il faut absolument renouveler l'air de son appartement ou de sa maison.

Un vaccin n'est nécessaire qu'en cas d'épidémie : faux

Un vaccin n'est nécessaire qu'en cas d'épidémie : faux
© Thinkstock

Si vous attendez de voir si vos collègues de bureaux tombent malades pour vous faire vacciner, vous risquez fort de faire une démarche inutile. En effet, le vaccin contre la grippe met entre 10 à 15 jours après l'injection avant de devenir réellement efficace. Aussi, si le virus est arrivé, il est déjà trop tard !

  • Le pic de l'épidémie de grippe survient en hiver.
  • L'Assurance maladie recommande de se faire vacciner au début de l'automne, avant la circulation active des virus grippaux.

Bon à savoir : les vaccins disponibles sont : Influvac Tetra®, Vaxigrip Tetra® (vaccins tétravalents) et Influvac® (vaccin trivalent) et le Flucelvax Tetra®, un vaccin quadrivalent indiqué à partir de l'âge de 9 ans ayant obtenu une AMM. Chez les enfants de 2 à 17 ans sans comorbidités, la vaccination contre la grippe saisonnière est également ouverte, le vaccin intranasal Fluenz Tetra étant à privilégier en raison de sa meilleure acceptabilité chez les enfants.

J'échappe à la grippe une fois vacciné : faux !

J'échappe à la grippe une fois vacciné : faux !
© Thinkstock

Le vaccin ne protège malheureusement pas totalement de la grippe. En revanche, il assure une meilleure protection contre les complications liées à la maladie. Comme cela, les personnes fragiles, même atteintes ne subiront pas de fortes fièvres, qui peuvent se révéler mortelles.

En outre, le virus de la grippe se montre très malin ! Une fois que les scientifiques ont trouvé un moyen de le combattre, il mute. Il change de code génétique pour que nos anticorps ne puissent plus le reconnaître. La protection obtenue est de 75 à 90 % dans la mesure où le vaccin est adapté aux virus circulants.

Ainsi, chaque année, un nouveau virus redémarre et il convient de trouver de nouvelles armes pour le combattre. À noter toutefois que les vaccins sont produits 6 mois avant l'apparition du virus et qu'il est donc possible de mal cibler les souches virales qui surviendront l'hiver suivant. C’est ce qui s’est passé pour la saison 2018-2019 au cours de laquelle l’efficacité vaccinale chez l’ensemble des personnes à risque est restée très faible puisqu'elle n'aurait été que de 59 % contre le virus A(H1N1)pdm09 et de 19 % seulement le virus A(H3N2), la souche prédominante (source : Santé publique France, 6 février 2019).

Bon à savoir : après un vaccin, vous pourriez être sujet à de petites fièvres, des douleurs musculaires ou articulaires, des céphalées ou le plus souvent des réactions locales légères et transitoires. Mais ces symptômes bénins disparaissent généralement sous deux jours maximum.

Seuls les enfants et seniors concernés ? Faux !

Seuls les enfants et seniors concernés ? Faux !
© Fred Kempf CC BY-NC-SA 2.0 / Flickr

Que vous soyez fragile ou en bonne santé, vous pouvez être touché. Cependant, le vaccin contre la grippe s'avère gratuit pour certaines personnes plus sujettes aux complications pouvant entraîner le décès (l'injection est quant à elle prise en charge dans les conditions habituelles, sauf pour les patients pris en charge à 100 % au titre d'une des ALD concernées).

À noter : la Haute Autorité de santé recommande l’extension de la vaccination contre la grippe saisonnière à tous les mineurs de 2 à 17 ans (source : HAS, 9 février 2023).

La gratuité du vaccin concerne :

  • les plus de 65 ans ;
  • les personnes souffrant de certaines maladies chroniques (les patients atteints d’un rhumatisme inflammatoire chronique par exemple, chez qui le vaccin serait particulièrement bénéfique) ;
  • les personnes obèses ;
  • les enfants sous traitement de 6 mois à 18 ans et leur entourage familial ;
  • les femmes enceintes.

À noter :si vous n'entrez dans aucune de ces catégories, vous pouvez également demander un vaccin à votre médecin. Vous éviterez peut-être une semaine de forte fièvre et serez remboursé à 65 %.

Pas besoin d'antibiotiques pour soigner la grippe : vrai !

Pas besoin d'antibiotiques pour soigner la grippe : vrai !
© tudgom CC BY-NC-ND 2.0 / Flickr

Les maladies causées pas des virus, contrairement à ceux déclenchés par des bactéries, ne se soignent pas avec des antibiotiques. Dans le cas du virus de la grippe, le médecin va vous administrer des antiviraux qui ont pour mission d'empêcher la multiplication du virus. Les symptômes diminuent dès le premier jour de prise.

L'ordonnance anti-grippe :

  • un antiviral adapté (demandez conseil à votre médecin) ;
  • du paracétamol, de l'ibuprofène ou de l'aspirine pour faire baisser la fièvre ;
  • un médicament pour soigner le nez et la gorge bouchée ;
  • de l’échinacée (il est important de démarrer une supplémentation avec une dose quotidienne d’au moins 400 mg par jour le plus vite possible, dès les premiers symptômes) ;
  • 800 à 2 000 UI par jour de vitamine D3 pour son rôle immunitaire et son action contre la grippe ;
  • de la vitamine C (1 g par jour), pour vous remettre rapidement sur les rails !

Pages Jaunes vous en dit plus

Combattre les idées reçues sur l'hiver, vous permettra de mieux appréhender les maladies et de passer la saison froide sous le signe du bien-être.

Téléchargez gratuitement :

Quelques contenus supplémentaires pour survivre cet hiver :

La grippe reste une maladie qui diffère d'une personne à l'autre. Ne tentez de vous soigner vous-même, consultez un médecin !

Ces pros peuvent vous aider